Marcel Amrhein fait appel à son vaste savoir pour accomplir ses tâches au quotidien à la Rega. Pilote d’usine, il contrôle minutieusement les hélicoptères de sauvetage après qu’ils ont été partiellement voire totalement démontés dans le cadre de la maintenance, et fait ainsi le lien entre les pilotes sur les bases Rega et les mécaniciens d’hélicoptères au Centre Rega de l’aéroport de Zurich. I
l intervient notamment après le « grand service » annuel, une opération de maintenance intégrale qui dure entre cinq et six semaines : « Je calibre par exemple la boussole, vérifie le fonctionnement du treuil de sauvetage, fais un test de charge externe à l’aide d’un poids et essaie diverses procédures d’approche, dont l’approche aux instruments. » Pour toutes ces tâches, il collabore étroitement avec les mécaniciens sur hélicoptères. Lorsque l’hélicoptère a passé tous les tests et que le mécanicien responsable a donné son feu vert, Marcel Amrhein le ramène jusqu’à la base Rega concernée. L’équipage peut ainsi partir en mission certain que l’appareil est en parfait état et aété contrôlé dans les moindres détails.
Mais comment Marcel Amrhein est-il tombé dans la marmite ? « Les hélicoptères m’ont toujours fasciné. Un jour, j’ai décidé d’en faire mon métier. » C’est ainsi qu’il a commencé à voler à l’âge de 30 ans. Il a ensuite emmagasiné de l’expérience en Asie centrale, notamment, où il a travaillé comme pilote et mécanicien d’hélicoptère pour une oeuvre caritative. Son rôle consistait à mettre en service les hélicoptères AgustaWestlandAW 139 que l’organisation venait d’acquérir et à former des pilotes et des mécaniciens locaux. Lorsque le Pakistan a été secoué par un violent tremblement de terre, ces hélicoptères ont été utilisés pour des missions de sauvetage et de transport. Marcel Amrhein a non seulement effectué des interventions, mais aussi entretenu les appareils.
Il a gardé cette double casquette pendant sept ans, sachant qu’il y avait beaucoup à faire après le séisme. De retour en Suisse, il a posé sa candidature à la Rega, où il a pris ses fonctions de pilote d’usine en 2011. Il teste depuis les hélicoptères de sauvetage en maintenance au Centre Rega. Pas un seul appareil ne quitte le hangar sans être passé entre ses mains.